Georges Jouve, pichet, vers 1955

Georges Jouve était un céramiste de l'ère moderne à l'esprit créatif infatigable. Il a commencé sa carrière en créant des vases et d'autres récipients utilitaires, mais a rapidement renoncé à tout ce qui était produit sur un tour de poterie au profit des techniques de modelage et de sculpture. Les formes trouvées dans la nature l'ont inspiré pour créer des pièces inhabituelles - de grandes tasses qui s'enroulent comme de vastes coquillages, des oiseaux curieusement stylisés - toutes issues d'une imagination en éveil. Il a laissé une marque indélébile en tant que céramiste non conventionnel .

Jouve est né en France, en 1910, dans une famille de décorateurs. À 17 ans, il s'inscrit à l'école Boulle à Paris, où il étudie la sculpture. Après avoir obtenu son diplôme en 1930, il est devenu décorateur de théâtre pour aider à subvenir aux besoins de sa nouvelle épouse et de sa famille. Il ne s'adonnait à la céramique que lorsqu'il en avait le temps - et ce temps ne se présentait pas très souvent. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jouve a été interné dans un camp de travail forcé allemand en raison de ses opinions politiques. Il finit par s'échapper et se cache dans la maison de ses beaux-parents, dans le sud de la France, où il s'adonne à sa passion pour la céramique afin de passer le temps. En 1944, après le départ des Allemands de Paris, il revient dans la ville et poursuit son rêve d'ouvrir un atelier de céramique. 

Le travail de Jouve a attiré l'attention du créateur de meubles Jacques Design/One, qui lui a demandé de participer à l'exposition de céramique contemporaine organisée par une maison de décoration et d'édition fondée par l'architecte Louis Süe et le peintre André Mare. Son travail est chaleureusement accueilli et ses pièces commencent à se vendre.

A partir de là, Jouve commence à participer à de nombreuses expositions. Lors de l'exposition d'urbanisme de 1947 à Paris, il a remporté une médaille d'argent pour un revêtement mural. Ses œuvres ont ensuite été présentées dans le cadre de plusieurs expositions itinérantes internationales organisées par le ministère français de l'Éducation nationale et le ministère des Affaires étrangères, de 1947 à 1950.

En 1954, Jouve quitte Paris pour installer des ateliers dans le sud de la France, où il se consacre à la recherche sur la céramique et aux nouvelles techniques. Son expérimentation a donné naissance à des pièces époustouflantes que d'autres artistes ont tenté de copier pendant des décennies.

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