Daniel Berman

« Langosta », grand format, homard, vert, nature, peinture figurative

2020

Chez Daniel, on observe une fixation sur les figures anthropomorphiques plutôt que sur les figures strictement humaines comme réceptacle pour exprimer toute la gamme des émotions du sujet moderne. Les personnages de ses images sont extrêmement variés, mais certains êtres restent avec lui, l'accompagnent dans le temps et s'adaptent à différents supports et échelles. Il s'approprie des dessins animés populaires pour les pimper, mais il est aussi étonnamment atavique et primitif. Malgré cette fixation sur le corps, qui se matérialise souvent par des compositions ultra-baroques, il tend dans ses dernières œuvres vers la dissolution. À ce niveau de fragmentation et de flou, ses peintures flirtent plus ouvertement avec l'abstraction. Dans cette série de nouvelles peintures, nous pouvons observer une évolution stylistique claire et un dialogue intense entre les extrêmes formels et conceptuels, transcendant les résultats prévisibles, répétitifs et standardisés pour se démarquer avec un expressionnisme tropical dans lequel sa qualité confessionnelle est un bastion fondamental aux mains d'une exploration chromatique.